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L'école Blot prépare sa rentrée !

La vie de l'école
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L’emblématique école Blot, la plus vieille de France à former à la peinture décorative, prépare sa rentrée des classes. Nouveaux locaux, nouvelle équipe, et formations supplémentaires. Dès le mois de janvier, la promotion 2021 s’inscrira dans une nouvelle époque.

Trouver à ces locaux, issus d’une activité tertiaire, une identité et une nouvelle âme… C’est tout le travail de la nouvelle équipe de l’Ecole Blot. Pas facile lorsque l’on a connu l’école de peinture décorative nichée au fond de sa cours rue Chanzy à Reims. "Nous n’avons pas pu récupérer les anciens locaux. Nous aurions voulu, mais ce n’était pas le souhait de l’ancienne équipe, explique Alexandre Cocco, directeur et gérant de EDAA, l’école d’arts appliqués à distance et nouveau propriétaire de l’école Blot. Nous avons cherché longtemps autour de plusieurs ambitions, précise-t-il encore. L’emplacement tout d’abord. On voulait une vraie proximité avec le centre ville, ce qui était le cas de l’ancien atelier. Nous voulions aussi un lieu accessible et notamment qui réponde aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite".
 


 
"Cet emplacement-là a des vitres visibles de l’extérieur qui nous permettront d’afficher les travaux des élèves. Il y a par ailleurs plusieurs points d’eau. C’est le côté plus technique. Mais si on veut proposer le passage de l’examen du nouveau titre professionnel dans les locaux, c’était une des exigences". L'école Blot est donc désormais installée au 10 de la rue Gaston Boyer à Reims.

 

L'école Blot sauvée

L’école Blot est une vieille dame toujours pleines d’ambitions. Une école reconnue d'utilité publique en 1928 "pour sa promotion des valeurs esthétiques et culturelles de la décoration". Mais quand en juin 2018, le ministère du Travail décide d’abroger le titre professionnel de peintre en décors, tout s’écroule ou presque. Pendant une année, la directrice de l’école, Aurélie Darsonval, met tout en œuvre pour sortir l’école Blot de cet écueil. Le titre professionnel permettait aux élèves d'obtenir un diplôme reconnu par l’Etat mais surtout une aide financière issue des différents fonds de soutien à la formation.

Elle cherche des partenaires puis s’y résout, il faut tenter de vendre. Alexandre Cocco et EDAA s’emparent alors de l’histoire, du savoir-faire et des ambitions de l’école Blot pour lui redonner une nouvelle jeunesse. En décembre 2019 l’acte de vente est signé. L’école Blot, 95 ans, est sauvée. "Quand nous avons racheté en décembre dernier, on imaginait pouvoir proposer une rentrée au mois de septembre", reprend Alexandre Cocco. Mais le confinement a contrarié les délais. "Les locaux ont été long à trouver et nous savions que nous aurions des travaux. On a donc tout décalé de trois-quatre mois". 

La peinture décorative mais pas seulement

La priorité de l’école Blot est de remettre en place une formation en peinture décorative. "C’est le savoir-faire historique de l’école et donc on se situe dans la lignée, la continuité de ce qui a été fait avant, poursuit Alexandre Cocco. Notre plongée dans l’histoire de l’école nous montre que même cette formation-là avait su évoluer au gré des années. On s’autorise donc à l’enrichir un tout petit peu. Et puis on élargit un peu l’offre".

La décoration d'intérieur, tout comme la préparation aux métiers de l’art : ces nouvelles formations s’inscrivent aussi dans un constat réalisé par la nouvelle équipe de Blot. "Nous avons constaté, contrairement à des villes de taille comparable, qu’il n’y avait pas ou peu d’offres qui existaient. Et l’école Blot c’est aussi presque 100 ans de maîtrise du dessin, de la couleur, des arts graphiques et ça nous semblait cohérent de placer cette prépa dans la continuité".

Artiste peintre ou artisan peintre

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En juin 2018, le titre professionnel de peintre en décors disparait. Et le 1er août 2018, celui de peintre décorateur est créé. La nuance est assez fine, mais ce n’est pas tout à fait la même chose. "Le peintre décorateur est plus proche de l’artisan peintre que de l’artiste peintre. Ce nouveau titre a réduit la part de créativité de la peinture décorative, explique encore Alexandre Cocco.  Il intègre davantage de notions techniques par exemple lié au montage d’échafaudages ou aux règles professionnelles".

L’ancienne directrice avait pris des contacts pour trouver des partenaires lui permettant de s’adapter à cette nouvelle formation. "Nous essayons de reprendre là où ces discussions s'étaient arrêtées. Je pense au BTP CFA en local qui, eux, ont des locaux très grands, des cabines de peinture, des échafaudages. On essaye de voir, si pour toute cette partie technique, on pourrait nouer un partenariat qui permettrait de former les élèves dans des conditions de chantier". Si le titre professionnel a son importance pour l’école Blot, Alexandre Cocco explique cependant "qu’on ne se focalise pas dessus".

L’école souhaite surtout répondre aux souhaits de ses élèves. Si le titre de peintre décorateur correspond à une demande, il sera bien enseigné. "Si jamais on se rend compte que cela ne correspond ni aux besoins ni à la réalité de peintre en décors qui est un peu différent, tant pis on verra si on peut se contenter du diplôme de l’école Blot et laisser cette partie technique de côté. Avec la possibilité de développer notre propre titre RNCP". Le diplôme de l’école Blot serait alors reconnu par au Répertoire Nationale des Certificats Professionnelle et ses formations reconnues ainsi par l’Etat.

"C’est long, c’est fastidieux, reprend le gérant de l’école Blot. Mais d’autres écoles de peinture décorative l’ont fait".

Même ambition pour la formation en décoration d’intérieur. "C’est une profession non certifiée. Il n’y a pas besoin d’être diplômé pour exercer comme décorateur d’intérieur". Mais posséder un diplôme certifié par l’état serait donc une vraie reconnaissance.
 

 

Une rentrée en janvier

La nouvelle équipe de l’école Blot s’appuie sur des valeurs sûres. Pour la continuité de ce savoir-faire ancestral, l’école Blot a fait appel aux deux professeurs « historiques » de la rue Chanzy : K.ty Houdry et Emmanuel Serpe. "Ils sont vraiment les piliers de la formation, précise le gérant de Blot. Ça nous permet de créer la continuité avec ce qui se passait avant. Mais on a aussi envie de réserver des places à des personnes de l’extérieur, issue d’autres écoles de peinture décorative en France ou en Europe. Je pense notamment à l’Institut Van Der Kelen en Belgique à Bruxelle. Ça nous semble intéressant de voir leur vision différente ou complémentaire. Ils interviendront sur des thématiques un peu plus courtes et enrichiront la pratique des élèves". 

L’école Blot s’appuiera sur une équipe d’une quinzaine de professeurs-formateurs intervenants ponctuellement. Deux personnes à temps plein auront la responsabilité de l’école et de son suivi pédagogique, mais aussi de la communication et du suivi de certains dossiers.

Recrutement des élèves

L’école devrait ouvrir le lundi 18 janvier pour des sessions de formation qui dureront jusqu’en juin-juillet. "Dès la rentrée suivante on essaiera de se caler sur quelque chose de plus traditionnel avec une rentrée en septembre-octobre et des échéances diverses au cours de l’année en fonction des formations".

Le site internet, nouvelle ère, a été lancé il y a quelques heures permettant ainsi le début du recrutement des premiers élèves.

"On a envie de conserver de petits effectifs : une quinzaine de personnes, sur les trois cursus. On pourrait être à une cinquantaine de personnes pour la première année. L’école a accueilli jusqu’à une centaine d’élèves dans les années 70, on s’autorise à avoir les mêmes horizons d’ici 2-3 ans, mais toujours avec de petites classes. Si jamais on avait beaucoup de demandes on trouverait des locaux supplémentaires qui nous permettraient d’avoir deux sessions de formation en même temps".

L’âme du nouvel atelier Blot, ce sont les élèves qui la lui donneront.


Merci à Isabelle Forboteaux, journaliste à France 3 Champagne-Ardenne
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